Article de 78actu.FR : Sur le bassin de Picardie à Versailles, pas de projet immobilier, mais des jardins familiaux
Oublié le projet immobilier de l’État sur le bassin de Picardie dans le quartier Jussieu à Versailles (Yvelines). Il y aura finalement des jardins familiaux.

Dans le quartier de Jussieu de Versailles (Yvelines), depuis plusieurs mois, une crainte monte : celle de voir un nouveau projet immobilier pousser sur le bassin de Picardie. Mais il n’en sera finalement rien. C’est ce qu’a annoncé le maire, François de Mazières, lors d’une réunion publique.
L’État a entendu raison au sujet du bassin de Picardie. C’est en substance ce qu’a dit l’élu, fin janvier 2025.
« Nous avons bataillé pour éviter cette urbanisation »
L’État propriétaire voulait construire du logement sur ce site. Un projet immobilier autour du bassin, car celui-ci est classé, qui n’était pas du goût de la municipalité et de son maire.
« Nous avons bataillé pour éviter cette urbanisation. Plaider auprès de la préfecture n’a pas été facile », convient le maire de Versailles.
« Nous avons réussi à convaincre le préfet, avec l’avis unanime de la commission des sites, qu’il était dommage de construire à cet emplacement. »François de Mazières, maire de Versailles.
Un bassin jardin
Sur sa proposition, Versailles s’est vue confier le site pour une durée de 25 ans. Les aménagements paysagers qu’elle va y conduire tiendront lieu de loyer.
En cette période de disette économique pour la ville, pas question d’être dispendieux des finances publiques.
Les parois du bassin, en mauvais état, nécessiteraient d’être rénovées. Remettre en état un mètre linéaire de mur en pierre traditionnel coûte en moyenne 2 500 euros.
« C’est trop cher pour les finances de la ville. Dans un quartier baptisé du nom d’un botaniste, Bernard de Jussieu, là où des pépinières ont longtemps existé, cette tradition horticole va perdurer avec l’installation de jardins familiaux. »François de Mazières
« Ils prendront place dans le bassin dont le niveau sera remonté par une couche de graves et de terre végétale. L’idée est de conforter ainsi les parois du réservoir et de ne pas avoir à poser de garde-corps sur son pourtour », annonce le maire de Versailles.
Coulée verte
D’autres projets pour le quartier ont été évoqués lors de cette réunion publique.
Une coulée verte se dirigera vers la rue de la Ceinture, au travers du terrain vendu par Aquavesc à un promoteur. Le syndicat intercommunal chargé de l’eau potable n’ayant plus l’usage de ce terrain qui comprenait cinq pavillons, logements de fonction, il a souhaité le vendre, engageant en 2020 un bras de fer avec la Ville.
La présence du président d’Aquavesc au sein du groupe majoritaire de François de Mazières au conseil municipal a sans doute facilité les négociations.
« Un programme qui préserve le végétal »
« Il a fallu là aussi engager un bras de fer avec vendeur et promoteur. Nous avons obtenu la préservation de la maison dite du fontainier, du mur d’enceinte. Le 15 mars, un permis de construire sera déposé pour 29 logements, dont neuf sociaux. Jean-Marie Duthilleul signera cette architecture, voulue bien intégrée à son environnement. La Ville, via son Centre communal d’action sociale, achète un plateau de 300 m2 pour installer un cabinet médical. Un programme pas très dense, en R + 2, qui préserve le végétal », détaille François de Mazières.
Un centre médical en 2028
Ouverture du centre médical, qui ambitionne d’accueillir plusieurs professionnels, dont un généraliste, à l’horizon 2027-2028, avec un coût pour la ville d’1,7 million d’euros. À moins de 500 mètres d’une gare, la question des parkings a été aussi une bataille pour la mairie et une question posée au maire samedi par un habitant.
Des vestiaires pour les féminines en 2025
« Nous avons obtenu un peu plus que ce qui est imposé par le PLU, 45 places en sous-sol, dont trois pour le cabinet médical, complétées par une place extérieure. On ne peut exiger davantage du promoteur. Construire des places en sous-sol coûte très cher », indique le maire.
La Ville met aussi la main à la poche pour construire des vestiaires dédiés aux féminines de l’Association sportive Versailles Jussieu.
Un chantier à hauteur de 600 000 euros, conduit en 2025. Trente féminines, U13 et U15 composent depuis trois saisons les équipes femmes de l’ASVJ. Le club va, avec ses vestiaires, pouvoir étoffer ses effectifs et gagner du confort pour ses joueurs et coach dans le bâtiment du Bateau, trop petit.